Programmes 2013-2014 : Théâtre du Grütli (Genève)

Je ne sais trop comment le programme du Grütli m’a échappé lorsque je postais ceux des autres théâtres au printemps dernier.

Pourtant, ils proclament pour cette saison une orientation très pédagogique, un vœu de transmission des classiques aux jeunes et proposent de nombreuses animations et partenariats avec les scolaires.

Le programme de leur saison est en effet riche en « classiques », y compris des « classiques contemporains » qui pourraient intéresser nos élèves :

  •  Dans la solitude des champs de coton et La nuit juste avant les forêts, deux pièces du grand dramaturge contemporain Bernard-Marie Koltès, du 17 septembre au 06 octobre 2013. Je ne sais pas ce que donnera la mise en scène mais les textes sont beaux, forts, âpres, modernes. Vous pouvez en voir un clip vidéo ici sur YouTube. De plus, François Koltès, cinéaste, frère et ayant-droits du dramaturge Bernard-Marie Koltès, partipera à une rencontre avec le metteur en scène et les comédiens à l’issue des représentations du samedi 28 septembre, aux alentours de 22 h 30
  • Andromaque 10-43, une adaptation de la célèbre tragédie classique de Racine, du 28 février au 15 mars 2014, avec le très grand comédien Denis Lavant. Ça promet !
  • Pour nos germanistes, et pour tous ceux qui aiment le drame romantique (ou qui l’ont au programme, en Terminale L…) Les Brigands, de Schiller, Du 02 mai au 18 mai 2014. Une pièce sombre, idéaliste, passionnante.
  • Une adaptation théâtrale de l’immense texte russe Crime et châtiment, de Dostoïevski, du 05 novembre au 24 novembre 2013. Outre nos élèves de russe, cela peut intéresser tous les apprentis philosophes, notamment autour des questions de bien et de mal, … et encore nos Terminales L, puisque c’est une œuvre qui peut éclairer Lorenzaccio.

Site Web du Grütli. 16, Rue Général-Dufour 1204 Genève +41 (0)22 888 44 84

Programmes 2013-2014 : Théâtre Forum Meyrin

meyrin-13-14_0La présentation de la saison du Théâtre Forum Meyrin n’aura lieu que mercredi 12 juin à 20 heures mais les programmes sont déjà dans nos boîtes aux lettres… et le défi principal pour moi est de sélectionner certains spectacles et non pas une quinzaine !

Des grands classiques

Le Triomphe de l’Amour, de Marivaux, mis en scène par Galin Soev. J’irais voir volontiers n’importe quel Marivaux, et deux choix intrigants sont annoncés: celui d’une interprétation exclusivement masculine (pour des personnages souvent travestis, ce qui est fréquent chez Marivaux) et une visiion du metteur en scène de la pièce comme « une intrigue mathématique, posée sur un torrent amoureux ». Deux représentations seulement, fin octobre.

Macbeth de Shakespeare, qu’on ne présente pas. Bien sûr, les mises en scène de Shakespeare sont inégales, mais Macbeth est une pièce si magique qu’il me semble que le jeu en vaut la chandelle. D’autant que la mise en scène d’Anne-Laure Liégeois s’annonce « cauchemardesque ». Deux représentations seulement, fin janvier.

Une adaptation du célèbre roman de Céline, Voyage au bout de la nuit, avec le grand comédien Jean-François Balmer. A mon avis idéal pour parler du personnage de roman en première… voire de la guerre de 14-18, ou bien sûr des réécritures pour les premières L. Une seule représentation, jeudi 20 mars.

Langues vivantes et/ou sections nationales

The Suit, une mise en scène du grand Peter Brook d’après une pièce du Sud-Africain Can Themba, en anglais (avec surtitres français) et en musique. Un adultère, un conte africain, l’époque de l’apartheid (donc aussi pour l’Histoire !) et du jazz ! Deux représentations seulement, début octobre.

Macbeth, cf. plus haut.

Oblomov, librement inspiré du grand personnage anti-héroïque d’Ivan Gontcharov. De multiples approches sont possibles d’un point de vue scolaire : notre LV3 Russe, le personnage de roman, voire la question de l’homme (français première) puisque la pièce s’annonce aussi comme une méditation sur le bonheur et le sens de la vie. En février 2014.

Je sais que les élèves de la Section Italienne étudient La Divine Comédie de Dante. Le chorégraphe italien Emiliano Pellisari en propose une interprétation dansée qui tient aussi « de la sculpture grecque, du théâtre fantastique de la Renaissance ou des inventions mécaniques du XVIIIe siècle » avec « des références surréalistes aux univers de Magritte et d’Escher ». J’aurais aussi bien pu placer ce spectacle dans les grands classiques, compte tenu de l’importance de Dante dans la construction de la culture européenne. Deux représentations seulement, début mars.

Pour les scientifiques :

Quantum, fin septembre, un spectacle de Gilles Jobin, chorégraphe en résidence au CERN pendant trois mois, qui mêle danse, lumières, visite du LHC, film, conférence et rencontre avec des physiciens du CERN. Trois représentations seulement pour une expérience qui sera à mon avis unique !

Pour l’ECJS, l’histoire-géographie, ou tout projet engagé (développement durable par exemple)

Pas un spectacle, mais un « débat citoyen » intitulé « Roms en Cité : Espace public, pauvreté et vivre ensemble : occupation de territoires urbains par les Roms et impacts sociopolitiques ». Le Samedi 16 novembre toute la journée… voilà qui ferait un beau projet.

Sfumato de Rachid Ouramdane, une « pièce pour sept danseurs où il pleut beaucoup » sur les « éco-réfugiés » ou « réfugiés climatiques ». Deux représentations seulement, début avril.

Pour les lettres classiques

Didon et Enée de Purcell, opéra adapté pour une scène de théâtre avec « beauté et drôlerie » qui annonce raconter la célèbre et tragique histoire de la reine de Carthage en faisant alterner « aria baroque » et « hilarant numéro de skieur acrobate ». Ma curiosité est piquée… Deux représentations seulement, fin avril.

De la musique

Mais littéraire, avec un alibi scolaire s’il vous en faut un, pour L’Art et la Révolte, d’Abd Al Malik, « librement inspiré d’Albert Camus ». A recommander pour la question de l’homme (français première), à recommander tout court, de toute façon. Une seule représentation le 6 novembre.

J’en suis déjà à 11 spectacles… Et je n’ai même pas parlé des expositions, elles aussi très alléchantes…

Là encore, réservations le 26 août, n’hésitez pas à me communiquer vos voeux…

Programmes 2013-2014 : Théâtre de Carouge

Après le Grand Théâtre et la Comédie de Genève, c’est au tour du théâtre de Carouge d’annoncer sa prochaine saison.

De nombreux spectacles pourraient être intéressants pour nous et nos élèves :

  • La Dame de la mer, du grand dramaturge norvégien Henrik Ibsen, mise en scène par le (grand aussi) Omar Porras du Teatro Malandro (certains d’entre vous ont peut-être vu ces dernières années son Eveil du printemps ou ses Fourberies de Scapin). Il affirme « Il y a en Ibsen un poète épique et un poète bourgeois. Je veux montrer l’Ibsen épique avec ses visions, ses apparitions et ses révélations », ce qui me convient très bien… Le spectacle aura mieux en octobre-novembre. Notons que certaines représentations seront en français sur-titré en anglais et en allemand.
  • La Double Mort de l’horloger, une pièce de Ödön von Horváth que je ne connais pas (deux pièces en fait : Meurtre dans la rue des Maures et L’Inconnue de la Seine qui « ont un point commun : l’assassinat d’un horloger » et qui sont inédites en français) mais qui peuvent être intéressantes, par exemple dans le cadre d’un projet en allemand (national ou non), puisqu’il s’agirait d’œuvres qui « mêle[nt] culture populaire et histoire politique de l’Allemagne du début du XXe siècle. » Mise en scène d’André Engel, représentations en novembre-décembre.
  • Un grand classique, idéal pour le programme de français de Seconde, Le Malade imaginaire de Molière, mis en scène par Jean Liermier, en janvier-février 2014.
  • Une adaptation théâtrale du roman de Tolstoï, Guerre et paix, par Piotr Fomenko (décédé l’an dernier). Spectacle en russe surtitré en français, représentations en février-mars. Cela pourrait être intéressant bien sûr pour les élèves de LV3 Russe de M. Dabbadie mais aussi pour tous les élèves qui aimeraient connaître ce grand (et long) roman sans avoir le courage de se lancer dans sa lecture.
  • Encore un classique en mars-avril, La Double inconstance de Marivaux, mise en scène par Philippe Mentha. Ce serait l’occasion d’étudier cette pièce en Première, pourquoi pas ? Marivaux nous dit tant (et si bien) sur l’amour, ses jeux, ses faux-semblants, et ses mensonges qui comme au théâtre disent souvent la vérité.
  • Enfin une expérimentation qui promet d’être intéressante, Et il n’en restera plus aucun, adaptation au théâtre du roman policier Dix petits nègres d’Agatha Christie (en mai).

Les réservations hors abonnement seront ouvertes le 3 septembre (sans doute quelques jours avant pour les scolaires). Là encore, n’hésitez pas à me communiquer vos souhaits.